01 L'introït Resurrexi peut nous faire entrevoir ce que sont les différentes manières de répéter un son.
En effet, dans tout le manuscrit il y a des sons répétés mais sur des syllabes différentes (voir le FA répété sur les deux syllabes de tecum, ou bien plus bas, la récitation du psaume Domine probasti me).
Et puis il y a ce qu'on nomme les répercusssions à savoir des sons répétés cette fois-ci sur une même syllabe, et là deux cas de figure. Soit les sons répétés sont détachés, comme les deux FA séparés sur la syllabe lis de mirabilis. Soit les sons répétés sont liés entre eux, comme les deux FA sur la syllabe bi du même mot ; ces sons répétés-liés se chantent avec une légère inflexion vocale (autre exemple sur la syllabe xi de Ressurexi qui comporte deux répercussions liées). Cette manière de chanter est fréquente dans tout le manuscrit. Ainsi dans le graduel Hec dies qui suit, la syllabe Do de Dominus comprend trois sons répétés-liés
En revanche dans le psaume Domine probasti me les sons répétés ne sont généralement pas des répercussions, car le texte se chante syllabe après syllabe, comme pour la plupart des récitations chantées de psaumes.
07 Le mot dies au singulier peut être masculin ou féminin, ici manifestement il est féminin.
Ce graduel suit l’introït Resurrexi. Il est encore plus jubilatoire, comportant de nombreux mélismes sur chaque syllabe (un mélisme est un ornement plus ou moins développé dont le nom est en rapport avec le mot miel).